Rédempteurs de Lordaeron
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Guilde de WoW - Alliance - Les Sentinelles
 
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 Naissance et réminiscence, journal d'un meilleur lendemain.

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shalîmar

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MessageSujet: Naissance et réminiscence, journal d'un meilleur lendemain.   Naissance et réminiscence, journal d'un meilleur lendemain. EmptyLun 9 Oct - 7:00

Dans la pièce usitée par la magicienne, qui lui sert de chambre, traine parfois un vieux grimoire poussiéreux et aux pages jaunies par le temps. En tournant les pages rapidement, l'on constate qu'il est bien rempli. Cependant, la lecture n'en est pas aisée et l'ouvrage n'est pas laissé à la portée de n'importe qui s'avérant trop curieux.

[HRP : En gros ce que je décris là, est bel et bien l'histoire de ma mage mais cela reste hrp et en aucun cas à utiliser en rp.]


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shalîmar

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MessageSujet: I. L'enfance ou le long cheminement vers la conscience.   Naissance et réminiscence, journal d'un meilleur lendemain. EmptyLun 9 Oct - 7:01

- Cache tes cheveux, ma fille ! Ne discute pas et mets ce foulard autour de ton visage ! Je ne veux pas avoir de problème…

Chaque matin, le même rituel se répétait inlassablement. Elle m’expliquait que la couleur incandescente de ma chevelure attirerait les foudres de l’inquisition. Je mis du temps avant de croire qu’il était possible de juger quelqu’un sur sa simple apparence, mais cette ombre planante comme une épée de Damoclès eut tôt fait de me convaincre. Finir sur un bûcher ne m’inspirait guère et j’obéissais la tête basse. Elle disait que je serai considérée comme une sorcière ou inculpée d’hérésie, voire d’aider nos ennemis. Il ne fallait surtout pas que le sort s’acharne contre nous, car tout le monde savait que n’importe quel argument était bon pour faire tomber des têtes. J’étais devenue une honte, un fardeau qu’on traîne. Semblable aux corbeaux annonciateurs d’un futur glas dont le plumage fuligineux était repérable des lieues à la ronde. Des années durant, j’en portais de ces foulards découpés dans du simple lin, coordonnés au peu de robes que je possédais. Je n’avais pour amie qu’une vulgaire poupée de chiffon qu’un voyageur me donnait en me demandant d’en prendre soin, l’air las et fatigué. On retrouva son corps bien après, au fond du lac où il avait mis fin à ses jours. Sur lui, une simple lettre adressée à sa femme. Il avait aussi une fille de mon age. Je me souvins bien plus tard qu’il m’avait murmuré que je lui ressemblais. Je ne comprenais pas toujours ce monde de grandes personnes, d’adultes qui cachait tout sans cesse, pleins de mensonges et de tristesse. Je m’étais donc jurée de ne jamais grandir. Pourtant, dès lors où je fus en age de partir m’instruire, les leçons étant données au sein même de la mairie, je compris vite que je n’avais d’autres choix. L’on m’apprit à lire et écrire. Former à la plume sur des parchemins vierges des lettres bien alignées et pleines de fioritures, car une femme se doit d’écrire élégamment. Nous apprenions aussi l’histoire de notre monde bien que cela m’ennuyait fortement, mon regard se perdant au travers des fenêtres derrière les collines, vers l’horizon…

Finalement, un jour où l’institutrice nous apprenait quelques travaux manuels tel que la couture, cette dernière me fixait d’un œil revêche. Elle ne m’appréciait pas beaucoup, il fallait dire que j’avais plus l’esprit à rêver qu’à l’écouter, et une sombre affaire de voisinage lui avait mis en tête que ma mère n’était qu’une traînée. Je ne savais pas encore tout cela mais son regard m’inquiéta. La voix qu’elle prit ensuite pour demander à toutes les jeunes filles présentes d’ôter leurs couvre-chefs sous prétexte d’un cours sur « comment se coiffent les dames », amplifia le son de mon cœur en proie à la panique. Je ne pouvais fuir et je dus me rendre à l’évidence qu’à présent, la malédiction qui pesait sur mes épaules avait prise la forme d’une femme acariâtre. Détachant le fameux foulard, ma chevelure auburn dégringola en cascade sous des paires de yeux ébahis. Le silence se fit et dura, me semble t-il, une éternité au moins. C’est le pupitre près de moi commençant à s’enflammer qui coupa court à la scène. Je savais que cela arriverait, je l’avais toujours senti, mais pourquoi à ce moment précis ?

Quoiqu’il en soit, avec la fumée qui s’étendait peu à peu, des hommes du village vinrent avec de grands seaux d’eau pour éteindre les flammes de ma peur. Terrorisée, je partis directement au seul lieu que je connaissais bien et où trouver le réconfort dont j’avais besoin. Les bras maternel m’enveloppèrent. Dans un bafouillage entrecoupé de sanglots, j’expliquais les faits uniquement.

- Je savais que cela arriverait tôt ou tard… Nous le savions ton père et moi, mais nous avons quand même pris le risque. Sèche tes larmes ma fille, le temps fera son œuvre.

Dans la nuit, j’entendis des chuchotis. Je savais que mes parents discutaient entre eux et dans le noir le plus total, je tendis l’oreille afin d’attraper au vol quelques bribes de leur échange. Je compris que nous ne resterions pas ici, mais que nous devions faire semblant. Il m’arrivait parfois d’entendre d’autres voix masculines et quelques gémissements discrets, puis la porte de la chambre parentale grincer avant le craquement typique des marches de l’escalier. Je ne savais pas ce que tout cela signifiait mais dans cette conversation, ma mère précisa que plus jamais elle ne ferait cela et qu’elle se sentait souillée. Pour nourrir à peu près correctement notre famille, le salaire de mon père et son travail à l’auberge n’étant suffisant, elle avait fait quelque chose de honteux dont je n’entendis plus jamais parler hormis cette nuit-là. C’est bien des années plus tard, encore une fois, que je compris.

Le lendemain, je partis à l’école comme si de rien n’était. J’avoue que le nœud qui s’était formé au creux de mon estomac n’arrangeait rien à l’affaire, et ne m’encourageait en aucun cas à reprendre le chemin habituel. Je n’avais cependant pas à discuter et il me fallait obéir impérativement. Avant de recevoir la bise maternelle sur ma joue, ma mère me murmura quelques mots qui éveillèrent un espoir devenu immuable.

- Finalement ma fille, tu es un cadeau du ciel ! Je sais que tu n’es pas heureuse et que je t’en demande trop, mais sache que c’est pour ton bien. Aussi, fais comme chaque jour, nous partirons bientôt pour une vie meilleure. Je t’en fais la promesse…

Etre heureux tous ensemble ? Etait-ce possible ? Est-ce que moi j’avais le droit à ce trésor inaccessible ? Je n’en savais alors rien, mais je fis confiance à ma mère pour confirmer ce qui avait rendu dès lors, mon cœur plus léger. La journée se déroula normalement ou presque. Epouvantable était le mot. Je fus affublée de divers sobriquets. Non pas par l’accident que j’avais provoqué même si les suspicions allaient bon train, mais pour mon physique. Mes origines étaient remises en cause. Hélas je dus admettre que je ne ressemblais pas trait pour trait à mes parents. M’étant mirée au bord du lac, j’avais remarqué mes yeux verts et ma peau opaline, tandis qu’eux à l’inverse, arboraient un regard foncé et une peau plus mate. Comment mettre en doute son propre sang sur une simple apparence ? Les rumeurs s’ancraient jusqu’à trouver un fondement dans l’absurde.

- Tu as les yeux tout comme ceux des serpents ! Sale vipère ! Et ta peau comme les morts vivants ! Ha ! Ha ! Fille de démons, à moins que tu n’en sois un toi-même ? Ou alors peut-être que ton père n’est pas celui que l’on croit… Ha ! Ha ! Fille de gourgandine ! Tu finiras comme ta mère…

Les voix s’intensifiaient en une effervescence générale. Toutes ne formaient plus qu’un brouhaha gigantesque et je me bouchais alors les oreilles pour ne plus entendre les insultes, m’enfermant dans un mutisme inaltérable. Rien ne viendrait me troubler là où j’irais, personne ne pourra entrer et je serai seule à contrôler mon monde tel que je le rêve ! Ainsi en avais-je décidé. C’est mon père qui me trouva prostrée dans un coin repliée sur moi-même, le regard dans le vide et les lèvres scellées. Il soupira et me souleva pour me ramener. Ma mère tenta de me faire avaler un bouillon sans succès. Elle n’insista pas et me mit au lit. En fermant la porte, elle chuchota à mon père :

- Cela lui passera… Elle s’en remettra.


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shalîmar

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MessageSujet: Re: Naissance et réminiscence, journal d'un meilleur lendemain.   Naissance et réminiscence, journal d'un meilleur lendemain. EmptyMer 11 Oct - 10:13

Trois jours défilèrent où je gardais indéniablement le silence. Ma mère se sentait obligée de m’amener à l’école, hélas je subissais inlassablement les railleries de mes camarades. Le silence, la solitude et puis...


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MessageSujet: Re: Naissance et réminiscence, journal d'un meilleur lendemain.   Naissance et réminiscence, journal d'un meilleur lendemain. EmptyMer 11 Oct - 10:14

L’horizon mordoré s’élevait gracieusement face à mon regard de jade. Au loin les collines et le chant enjôleur des oiseaux. Le bruissement des feuillages sous une brise capricieuse et légère. Une douce chaleur enveloppait mon corps à peine recouvert d’une tunique courte, devenu celui d’une jeune femme à la longue chevelure flamboyante. Je marchais lentement sans but. Liberté… Je te chéris ! Ainsi je serais la colombe enivrée par la couronne des cieux ! Le firmament pourrait venir dans son écrin crépusculaire parsemé d’étoiles, je volerai jusqu’à elles et les cueillerai une à une ! Un jour…

Le clapotis de l’eau sur quelques rochers. Je m’y avançais et en me penchant, j’entraperçue mon visage puis les flammes… Elles se liaient, se déliaient en une danse hypnotique. Mes prunelles ne pouvaient se détacher de ce spectacle. Une lente litanie d’abord vaporeuse, puis plus prononcée parvint à mes oreilles. Une complainte aérienne qui me berçait tant que je ne pus résister. Je me couchais à même la pierre, jambes repliées et le visage toujours dirigé vers le brasier. Des tambours se mirent alors à résonner, comme un claquement sec venu perturber cette vision onirique ! Le feu dévora l’eau qui se givra en un seul mouvement. Pourtant la valse rouge et jaune se poursuivait à travers le manteau blanc cristallisé. Des mains s’en extirpèrent me soulevant avec délicatesse, afin de me faire traverser la surface de cet étrange manège. A travers les deux éléments se fondant l’un dans l’autre sans se détruire, apparurent divers symboles. Dans mon esprit s’immisça une voix céleste en écho à mes interrogations…

« - Kenaz… L’incendie tumultueux et passionné… »

Elle me soufflait le nom de chaque signe sans chercher à m’en dire plus...

« - Isa… La glace mordante de la stagnation… Dagaz, la balance du paradoxe et des contradictions… Perthro, la destinée…»

Chaque symbole émergea ainsi avant de scintiller. Formant un losange, ils se détachèrent de leurs emplacements pour tourbillonner autour de moi. Le son des tambours redoubla d’intensité en rythme avec les pulsations de mon cœur. Le feu léchait ma peau sans la brûler. Le givre se transformait en un bloc protecteur, le tout éclairé par un halo bleuté. Instinctivement, mes bras s’entrouvrirent tandis qu’un sourire s’affichait sur mes lèvres.

Bleu, jaune, rouge.
L'îlot des pleurs interdits.

De la fragmentation naît la fusion.
De l’indicible rêve naît l’éclatante vérité…

L’absolue clarté !


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MessageSujet: Re: Naissance et réminiscence, journal d'un meilleur lendemain.   Naissance et réminiscence, journal d'un meilleur lendemain. EmptyJeu 19 Oct - 11:24

Ma tête… Un étau de sombrefer… Elle cognait si fort… Mon ventre… Pourquoi cette envie de rendre maladivement ? Et mes yeux englués, je ne voyais rien… J’avais tant de mal à respirer. Je me mis à tousser, larmoyante. Que se passait t-il ? Je me sentais renversée, bouleversée. Une incompréhension parsemée de douleurs impromptues partout dans mon corps. Mes jambes flageolantes tentèrent de se relever sans succès. Mes mains tâtonnèrent afin d’entrer en contact avec quelque chose de définissable. Je paraissais entière hormis cette sensation de malaise…

« Il faut nous en débarrasser ! Brûlons la ! Noyons la ! Elle ne doit pas rester vivante ! Elle va nous apporter une épidémie ou pire encore si on ne s’occupe pas de son cas à cette sorcière… »

Des cris, de l’agitation. Je me redressais tant bien que mal en me rendant compte que j’étais prisonnière d’une cage métallique réservée aux animaux féroces. En cherchant plus loin et le temps de m’habituer à l’obscurité, je sentis qu’un sac noué par une corde enveloppait mon visage. J’aurai bien crié, malheureusement je ne savais plus. Afin de ne pas céder à la panique, je me remémorais les images omniprésentes dans mon esprit.

« Perthro… »

Tout avait paru si réel. N’était-ce là qu’un songe ? Je ne pouvais hélas pas faire grand-chose, et si ma destinée était de mourir à cette minute même, au moins j’aurai entrevue la beauté inénarrable de mes forces enfouies. Soudain l’humidité se fit plus présente, la respiration coupée, je sentais tout autour de moi le lac placide me submerger...

Les paupières closes, je me laissais aller à tous les instants de bonheur, le peu vécu depuis ma naissance. La saveur d’un fruit défendu, le mirage chaud d’un moment limpide, fugace. La pression augmentait, et je devinais l’eau entrer en chacune de mes pores, jusqu’aux creux ankylosés de mes pensées. La langueur des longues heures filandreuses, tournoyant comme autant d’aiguilles sur l’horloge du clocher. L’obscurité se teinta d’éclats d’artifice. Brumes pastel en myriades d’étoiles recouvrant tout mon être. L’engourdissement mêlé à la suffocation, je ne pris même pas la peine de prier pour rendre mon dernier soupir. Je ne craignais plus rien, finissant par me sentir bien au-delà de toute aspiration. La rose en bourgeon pouvait enfin se libérer, éclore au milieu des morts et des âmes bénies. La sorgue étendre son linceul de pureté où tout vivant doit aller un jour…


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shalîmar

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MessageSujet: Re: Naissance et réminiscence, journal d'un meilleur lendemain.   Naissance et réminiscence, journal d'un meilleur lendemain. EmptyLun 6 Nov - 8:49

« - Ha enfin ! J’ai cru qu’il allait falloir que je vous embrasse pour que vous daigniez vous réveiller, feignasse ! »

Mes yeux s’habituèrent doucement à la pénombre. Je repliais instinctivement mes mains sur mon corps, constatant avec effroi que les habits que je portais n’étaient pas les miens. Une simple couverture me recouvrait, doublée d’une peau de bête et le visage qui s’offrit à mon regard étonné provoqua le seul murmure que je consentis à articuler.

« Beau… »

Compliment tout ce qu’il y avait de plus original pour une jeune fille coincée dans une tente, affublée d'une tenue qui n’était pas la sienne sans savoir ce qu’elle faisait là, et encore moins qui elle avait en face d’elle. Vu son air bourru, encore heureux qu’il n’entendit rien.

« - Buvez ça ! Cela vous fera du bien et arrêtez de me regarder avec ces yeux de lutjans frits ! Si vous êtes là, c’est parce qu’Alissandre vous a ramené ici, et qu’on a dû vous extirper d’une espèce de cage. Heureusement qu’on était dans le coin, alors vous allez me boire ça, vous rétablir et décamper ensuite. Hors de question que je vous garde ici, car c’est ma tente ! C’est chez moi ! Et pour la tenue, vous vous arrangerez avec ma sœur, c’est elle qui vous a mis ça sur le dos. Vos haillons sont en train de sécher, mais vous devriez songer à dénicher une couturière parce que vue… »

Je me levais sans plus de considération pour le monologue entrepris de l’humain. Mes jambes frêles m’amenèrent à l’extérieur de la tente. Relevant instinctivement mon visage, c’est le ciel étoilé qui s’offrit à moi. Un loup hurlait à la mort au loin. Quelques hululements de chouettes se firent entendre, je frissonnais. Un bref soupir. J’étais encore de ce monde. J’essayais vainement de réunir mes affaires, quand je sentis une main enserrée mon poignet.

« - Mais enfin que faîtes vous ? Ce n’est pas encore le moment de partir, j’ai dis à l’aube pas maintenant. Vous allez vous faire dévorer par les loups ou pire encore ! Allez ouste ! Buvez le bouillon que je vous ai préparé et reposez-vous ! Vous m’avez assez attiré d’ennui comme ça… »

Pour toute réponse, une gifle magistrale résonna. Un claquement sec provoqué par ma main restée libre de tout mouvement. Il me faisait mal, et son flot de paroles incessantes et agressives… Diantre ! Beau oui mais alors insupportable ! Je me retrouvais dès lors les quatre fers en l’air.

« - Pff vous êtes bien comme toutes les femmes ! Espèce de sauvage ! On vous sauve et en remerciement, une baffe ! Je vous retiens sur ce point là, moi je vous le dis ! »

Il se frottait la joue, tandis que je l’observais éberluée. Je n’avais jamais frappé personne encore moins un homme. Oui il m’agaçait déjà, mais ma main était partie toute seule spontanément. A vrai dire, je ne réalisais même pas ce que j’avais fait mais ce fut bien là, le premier geste défensif que j’appris malgré moi. Il n’arrêtait pas de bougonner puis finalement il éclata de rire. J’en conviens que mon air ahuri devait prêter à ce genre de réaction, mais tout de même…

« - Hey gamine ! C’est quoi ton nom ? Moi je suis Smaragdin D’Aloysius ! Enfin Smaragdin me va tout aussi bien, sauf si tu veux donner du messire, ou du sire… Cela me plaît tout autant ! »

Il continuait de s’esclaffer et pour toute réponse il n’eut droit qu’à mon silence. Il finit par se calmer, n’insistant pas tandis que je repliais mes genoux contre mon corps frêle. Mes yeux dérivaient encore vers le firmament. Il ramena une couverture qu’il posa sur mes épaules, repartit chercher le bouillon devenu tiède. Il me le tendit avant que je ne finisse par accepter de le boire. Prenant place à mes côtés, il ne tenta plus d’engager la conversation.

Un nœud s’était formé au creux de mon épigastre. Là où les émotions s’emmêlent, s’enferment et se rebellent. Quelque chose remontait du fin fond de mes entrailles, et doucement s’extirpa jusqu’à mes pupilles, mes iris de jade, enveloppant vaguement mes cils et s’écoulant en sillon brumeux le long de mon visage. Mon corps tremblait, secoué par des spasmes, tandis qu’un océan lacrymal sans nom se déversait en s’extériorisant de la façon la moins discrète qui soit.

Se perdant en une exclamation de surprise, smaragdin se décida finalement à m’entourer de ses bras. N’osant briser le silence, ce dont je le remerciais intérieurement car j’avais été suffisamment humiliée comme ça. Je me laissais aller un long moment. Au fond de moi, je me sentais bête de me mettre ainsi à nue devant un inconnu, et pourtant la chaleur de son corps et sa bienveillance eurent tôt fait de m’engourdir avant que je ne me rendorme au creux de son épaule.


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shalîmar

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MessageSujet: Re: Naissance et réminiscence, journal d'un meilleur lendemain.   Naissance et réminiscence, journal d'un meilleur lendemain. EmptyLun 6 Nov - 9:54

L’aube étendit ses fils solaires, le chant de quelques perdrix en plein vol et la fraîcheur matinale m’éveillèrent doucement. J’avais retrouvé l’atmosphère douillette de la tente, toujours recouverte par cette couverture et la peau de bête. Je m’étirais, et je fus vite interloquée car à côté de moi les paupières closes, sommeillait encore smaragdin. Si j’en crois sa tenue et la position qu’il avait à ce moment là, je suis certaine qu’il m’avait veillé une bonne partie de la nuit. Je ne pus m’empêcher de le détailler. Il devait avoir plus d’une vingtaine d’années, ce qui pour moi représentait déjà beaucoup. Les cheveux courts et châtains, il arborait aussi une fine moustache soigneusement taillée ainsi qu’un petit bouc. Pour quelqu’un qui vivait dans une tente, cela était assez étonnant ! Mon étonnement justement trouva vite une réponse en la chevalière qu’il portait au doigt. Elle était assez étrange, et en approchant discrètement mon visage, je constatais des entrelacements sur le pourtour de l’anneau tandis qu’une émeraude de belle envergure et scintillante l’ornait. Haussant un sourcil, je me souvins de son nom.

Smaragdin D’Aloysius…

Un noble ? Un noble qui vit dans une tente ? Pas dans un château ou une maison cossue ?
En voilà une drôle d’histoire ! Puis si en plus il sauve les pauvrettes comme moi…
Je me remémorais la soirée, me rendant compte que j’avais finie dans ses bras à pleurer comme une madeleine les derniers évènements qui semblaient déjà loin. Loin dans le sens où j’avais échappé à ce que j’avais toujours voulu fuir, et surtout que ma curiosité se retrouvait piquer au vif par cet homme. De toute façon, je n’avais actuellement nulle part où aller, et dans l’attente que l’on m’envoie ailleurs, il allait bien falloir faire avec et me supporter.

J’abandonnais ma couche, et allumais un feu. Pas à la manière avec laquelle l’école avait risqué de terminer quelques temps plus tôt, même si l’idée m’amusait au fond de retenter l’exercice. Non, juste avec un silex amadou, du bois ainsi que des brindilles entassés. Ceci fait, je fis chauffer le reste de bouillon, et en fouillant je dénichais de quoi se restaurer convenablement. Une bonne miche de pain, quelques œufs et du fromage. Mon estomac criait famine et je n’allais pas le laisser vide longtemps. Toute à ma tâche, visiblement concentrée, je n’entendis pas le craquement au sol provoqué par le pas de quelqu’un qui ne se voulait guère discret.

« - Bonjour… Heureuse que vous soyez de nouveau parmi nous… »

Me retournant, une femme me faisait face. Une chevelure aussi noire que le plumage de ces oiseaux de malheur qu’étaient les corbeaux, remontée en chignon. Des yeux en amande, vairons, pourvus de longs cils. Le maintien bien droit dont elle faisait preuve, et la couleur de ses mains bien blanchâtres dont l’une avec le même anneau que Smaragdin, mais plus finement travaillée…

« - Je suis Alissandre D’Aloysius, la sœur du fainéant qui dort encore… J’espère que vous lui en avez fait voir de toutes les couleurs, ma foi, il le mérite bien… »

Elle portait une robe de velours carmin, et son sourire mielleux contrastait avec son regard inquiet.

« - Je n’ai que peu de temps. Je suis juste venue déposer cela à votre intention, et m’assurer que tout allait bien. »

Elle fit un signe de la main, et un homme en armure apporta un paquetage qu’il posa près de moi.

« - Ce sont des vêtements chauds et quelques lainages, vous en aurez besoin. Par ailleurs, si vous voulez me contacter, je vous ai laissé toutes les informations à l’intérieur du paquet… Ha j’oubliais, dîtes à mon frère que père s’inquiète. Je n’ai rien dis mais qu’il fasse attention… »

Je hochais la tête instinctivement, même si les paroles sibyllines de cette femme me laissaient pantoise. Elle avait de l’allure, semblait savoir diriger sans être plus bavarde que nécessaire.

« - Bien, à bientôt alors. Hmm… Prenez soin de vous et de mon frère par la même occasion, il en aura besoin… »

L’homme en armure déposa quelques sacs remplis de vivres, puis les deux disparurent dans les brumes matinales. Quelques piaffements ainsi que le son des galops me firent constater qu’ils étaient à cheval, et devaient sans doute rejoindre un endroit éloigné.


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MessageSujet: Re: Naissance et réminiscence, journal d'un meilleur lendemain.   Naissance et réminiscence, journal d'un meilleur lendemain. EmptyLun 6 Nov - 12:15

M’apercevant que le fainéant en question n’était pas prêt de se réveiller, je commençai à avaler une tranche de pain avec du fromage. L’horizon orangé et le soleil déjà bien au dessus des collines ne suffisaient à réchauffer l’ambiance, et surtout ma personne encore en train de trembloter comme une feuille. Je mangeais lentement, appréciant le calme. Je me rendais compte au fond de moi que j’étais ravie d’être là. Ce qui s’avérait être pour le moins inquiétant, c’est que ma famille ne me manquait pas et mon village encore moins. Je ne me faisais pas de souci pour mes parents, par contre, je subodorais déjà qu’ils devaient soit me croire morte, soit se faire un sang d’encre. C’est d’un air satisfait que j’avisais le plan d’eau en face de moi, un bac en bois et surtout l’idée émergeante qu’il était temps de faire un brin de toilette. Dans le paquetage, je dénichais effectivement de quoi me vêtir au moins pour un hiver entier. Je n’avais jamais eu autant d’habits de toute mon existence. Ebahie, je touchais chaque tissu, en prenant soin de ne pas les froisser. Regardant tout autour de moi, j’optais pour éviter l’une des robes présentes, l’une rouge et l’autre bleu avec des bordures jaunes. Ravissantes mais pas adaptées à l’environnement. Un pantalon, des bottes, une chemise chaude, un gilet avec une veste, des bas de laine ainsi que des gants et un bonnet. Mon visage fit un aller retour entre le ciel aux couleurs pâles pour la saison et l’herbe parsemée de givre.

D’un hochement de tête, le choix fut vite fait. Confortables et chauds, voilà ce que m’inspiraient ces vêtements. Une sensation évidente et grisante de liberté me tenaillait, je me sentais enfin affranchie des choix que l’on m’avait imposés jusqu’à présent. Décidée, je ranimais le feu mourant, fit chauffer de l’eau et finalement je m’exécutais. Cachée dans un coin, je me fis propre comme un sou neuf, et j’affichais fièrement ma nouvelle tenue. Admirant le résultat de mon reflet dans l’eau, je constatais que ma chevelure qui semblait tant inquiéter les gens auparavant, ne suscitait pas la même réaction chez les nobles. Si nobles ils étaient. Je décidais donc en commun accord avec cet envol prématuré loin du nid parental, de les attacher et finalement de ne plus les cacher.

Prise de bonnes résolutions, et suivant les conseils d’Alissandre ainsi que désireuse de démontrer ma reconnaissance à mes sauveurs. Je fus prise de frénésie. En peu de temps je lavais les effets qui traînaient, vaisselles, atours et rangeais soigneusement le tout. Pas que cela m’amusait, mais je pensais que ça m’éviterait peut-être une reconnaissance de dette.

« - Ha mais qu’est ce que vous faîtes ? Mes affaires ! Non, décidément faut que vous touchiez à tout et que vous mettiez votre nez partout ! »

Interloquée, je laissais le ronchon constater mes bonnes œuvres matinale en réprimant un soupir de lassitude.

« - On ne vous a jamais dit qu’un homme détestait que l’on farfouille dans ses affaires ? »

Un hochement de tête négatif en guise de réponse eut tôt fait de le faire taire. Remarquant que le feu crépitait toujours, et que le bouillon chaud ainsi que le repas encore prêt à être dégusté l’interpellait, il continua ses jérémiades en marmonnant puis le silence se fit avant qu’il ne se lance comme un glouton sur la nourriture. Je croisais les bras, avant de détourner mon attention vers une activité plus amusante de surcroît. Une canne à pêche ! De bonne facture en plus ! Jamais l’on ne m’avait autorisé à pêcher, m’expliquant que cela était réservé aux hommes. Qu’à cela ne tienne, hormis l’hurluberlu au mauvais caractère, personne pour me contredire ou m’empêcher de faire quoique ce soit ! Aussitôt pensé, aussitôt fait. J’empoignais l’objet de toute ma convoitise et me lançais dans une expérience inédite. Je tentais assurément d’imiter les types que j’avais vu faire en lançant la ligne dans l’eau, quand soudain il se trouva que le flotteur se coinça. Je tournais la fameuse manivelle, rien ne venait. De bonne grâce, je me mis simplement à tirer sur la canne, espérant secrètement ne pas encore m’humilier face à Smaragdin. Hélas, pas moyen de décoincer la satanée ligne, et mes efforts ainsi que ma bonne volonté commençaient nettement à faiblir. Un trésor ? Effectivement, si c’en était un ? Je deviendrai riche, je pourrai parcourir le monde et…

« - Triple buse ! Qu’avez-vous fait encore ? Ma canne à pêche, celle que mon grand-père m’a offert à mes huit ans… J’avais gagné un stupide concours avec, c’est un objet sentimental et de grande valeur à mes yeux… Oh non c’est pas vrai, vous le faîtes exprès ? Le fond de cette eau à cet endroit est boueux ! Vous êtes stupide ou bien ? On ne vous a jamais appris à pêcher ? »

Un second hochement de tête en l’espace d’une vingtaine de minute finit par agacer le jeune homme. Enfin agacer non, ça il l’était à longueur de journée mais abattu, désespéré correspondaient mieux à la mine défaite qu’il montrait sans vergogne.

« - Par la lumière, pourquoi le sort s’acharne contre moi ? Qui a bien pu vouloir m’afficher avec une gourde pareille… Non mais vraiment, pourquoi faut-il que cela tombe toujours sur moi ? »

Restant interdite, rouge comme une pivoine essentiellement de honte et de colère, il sentit qu’une autre gifle risquait de s’abattre sur son minois. Prévoyant, il s’écarta et d’un pas décidé entra dans l’eau en remontant la ligne jusqu’au flotteur afin de l’extirper. Chose faîte, il récupéra finalement l’objet du délit et repartit se concentrer sur son repas. Trempé au moins jusqu’à la ceinture, il fit la moue. Agissant comme je l’avais fait au préalable afin de me changer, sans un mot pour moi, il ôta ses bretelles, sa chemise, son pantalon et…

Le peu que j’entraperçue réanima le pourpre de mes joues, avant que je ne détourne les yeux et parte voir ailleurs si j’y étais. Jamais aucun garçon, ni aucun homme n’avait osé ainsi se dévêtir devant moi. Certainement pas, quel manque de pudeur ! Pas possible, ce n’était pas un noble où alors il avait reçu une éducation pire que le plus pire des mal élevés…

Intriguée, je revins tout de même avec toute la discrétion dont je savais faire preuve avant de m’apercevoir qu’il était simplement torse nu, et portant juste un sous vêtement cachant l’essentiel. Il n’empêche qu’il aurait dû savoir qu’il était en présence d’une demoiselle, pauvrette ou pas…
Mon regard s’attardait lentement, et ce stupide mot me revint à l’esprit.

« Beau… »

Je finis par me dire que c’était moi qui devenais stupide au final, en plus quelle position inconfortable et ridicule. J’épiais parfaitement un homme en pleine toilette. Par la lumière, quelle infamie ! Quelle abomination ! Quelle déchéance ! Oui, il était beau, séduisant, le muscle saillant mais vraiment infernal, et un caractère à faire fuir toutes les filles à marier du coin… Non décidément, il fallait que j’oublie cette idée fixe de le qualifier ainsi, même si son épaule… Son épaule ? Ha oui, protectrice, agréable, confortable… Parbleu, voilà que j’arrivais à trouver des compliments et du positif dans cette situation rocambolesque ! Je me frappais le front d’un air dépité, et fis demi-tour. Quelques pas plus loin, un peu perdue et ne sachant trop quoi faire…

« - Bah où allez vous comme ça ? »

Prise sur le vif et stoppée dans mon élan, je ne pus m’empêcher de croire qu’une fois encore, j’allais me faire rouspéter, humilier et je fis mine de chercher du bois, et de cueillir des fleurs. Un joli bouquet pour décorer, cela pourrait être agréable…

« - Si vous croyez que je ne vous ai pas vu m’espionner, vous vous mettez le doigt dans l’œil. J’ai les sens aux aguets et ne vous fiez pas aux apparences, je sais aussi pister bien qu’un enfant de cinq ans saurait vous repérer cent lieues à la ronde ! »

Accroupie pour rechercher des fleurs qu’il n’y avait pas, hormis des orties sur lesquelles je trouvais le moyen de mettre la main, j’aurai voulu pouvoir rentrer sous terre et disparaître. Confuse, gênée, affreusement mal à l’aise, je me relevais brusquement pour foncer au campement, remarquant au passage qu’il était bien rhabillé et qu’il me suivait prestement tout en trouvant encore le moyen de pester. J’en avais décidément assez entendu, et dans un éclair de génie vengeur, je pris le bac rempli d’eau encore savonneuse, m’avançais vers l’individu mal poilé, et ne trouvais d’autres manières plus judicieuses de lui signaler mon mécontentement que par un moyen approprié selon moi. Pas farouche mais fulminante, je lui déversais sur la tête tout le contenu du récipient en question, puis ne pouvant m’empêcher de rentrer dans le jeu de la provocation, fit un geste tout ce qu’il y avait de plus grossier à son encontre.

« - Mais quelle saleté ! Vous accumulez et en plus vous osez m’insulter ? Finis ! C’est entendu ? Finis de vous et de vos absurdes manières, de vos façons de gamine déjantée ! Je vous ramène au premier village, et vous vous débrouillez… Bon débarras le tendron ! »

Affligé, encore une fois trempé et réellement énervé, je compris qu’il valait mieux que je ramasse mes affaires et que je parte tout bonnement, et le plus rapidement possible de là. Ne sachant pêcher, ni chasser et à peine coudre. Ne sachant d’ailleurs pas faire grand-chose, hormis écrire, lire. Je réfléchissais vite à la situation et tentais mentalement de trouver une solution. Perdue ! Oui, je ne savais où j’étais, ni où aller ni comment m’en sortir. Qu’à cela ne tienne, je trouverai bien une pirouette pour m’extirper de ce mauvais pas, et au pire j’apprendrai un métier, j’épouserai un… Me marier ? Mon premier contact avec la gente masculine était une véritable catastrophe, alors là hors de question ! Les hommes ne sont que de pauvres imbéciles d’abord ! La preuve en face de moi… Et voilà qu’il récidivait et se changeait sans gêne devant moi. Bref soupir. Lassitude. Oui, beau… Il n’empêche que…

Mes affaires réunies rapidement, avec le paquetage offert par la sœur de Smaragdin sous le bras, j’étais manifestement prête à ficher le camp assez loin de ce crétin, et pour longtemps…
Enfin ça, c’est ce que je croyais…
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