Rédempteurs de Lordaeron
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 La Lumière et l'Ombre.

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Fidweten

Fidweten


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MessageSujet: La Lumière et l'Ombre.   La Lumière et l'Ombre. EmptySam 11 Nov - 22:01

Prison de Stormwind, quartier haute-sécurité.

Le jour touchait à sa fin et l’obscurité envahissait rapidement la petite cellule aux murs de pierres scellées magiquement. Au sein de cet espace sans vie, un unique bloc de roche rectangulaire recouvert d’une paillasse et d’une couverture épaisse dont la qualité trahissait l’âge avancé. Assis sur le lit rudimentaire, un homme a la carrure large, les coudes sur les genoux, fixait le sol dallé. De longs cheveux blonds pendaient sans retenus et sa barbe, jadis parfaitement taillée, n’était plus que l’ombre de son passé.

La Lumière et l'Ombre. Img124by2


Les cris de défi et d’injures étaient le lot constant de la prison sur le point sonore ; la solitude et la pénombre, seules compagnes entre ses quatre murs. L’homme tourna la paume de sa main vers le haut et une faible sphère lumineuse aux contours flous apparut, elle tourna un instant et disparut en s’évaporant. Le prisonnier poussa un soupir, teinté de mépris mais également de regret.

« La Lumière me quitte… » maugréa-t-il en appuyant son dos contre la paroi glacée et sans âme de la cloison.

Depuis quelques mois, cette pièce était son environnement unique, le temps ne manquait pas et le passé venait se rappeler souvent à lui. Les batailles de Tirisfal contre les nuées du Fléau quand avec son marteau, il apprenait le juste enseignement de la Sainte Croisade Ecarlate. La trahison de Mograine et Whitemane et sa fuite à travers les Royaumes de l’Est avec la Grande Prêtresse Elsanya. Les combats rugueux mais transformés en mode de vie aux côtés du Dark Iron Arlo Barbenoire. Son engagement au sein de la Lumière afin de faire triompher l’Alliance dans sa perpétuelle guerre contre ses opposants. La scission envers Stormwind motivée par le dégoût de la corruption de ces dirigeants et la rencontre avec un mystérieux Prophète. Son ascension parmi les ténèbres jusqu’à la chute et son emprisonnement.

« Et si je m’étais trompé depuis le début ? »

Il n’avait pas fini de terminer sa pensée qu’un bruit sourd lui fit lever le visage. La lourde porte de bois et de métaux magiques s’ouvrait et la lumière emplissait à présent la cellule. Un homme entra, un garde, qui lui fit signe de le suivre. Sous bonne escorte, les pieds et poings enchaînés, il se rendit dans une salle sans fenêtre et sans autre issue que la porte dont il venait de franchir le seuil. Au centre, une unique table de bois et deux chaises baignées par la clarté irréelle d’une lampe de mana.
La porte s’ouvrit à nouveau et un homme, vêtu d’une robe de piètre qualité, entra et pris place sur la chaise en face du prisonnier. Ses cheveux noirs et ses yeux perçants lui étaient inconnus.

« Tu ne t’es pas trompé de chemin, lui lança son visiteur.
- Je ne crois pas te connaître, étranger…
- Mais moi, je te connais parfaitement, Fidweten Maltarn Commandant Ecarlate. J’ai beaucoup misé sur ton potentiel et même si tu en as encore, il te manque quelque chose…
- Qui es-tu ? Demanda Fidweten, lui coupant la parole.
- Mon nom est un détail et là n’est pas le but que ton esprit doit suivre…
- Qui es-tu ? Et ne me fait pas répéter une fois de plus. Je pourrai te briser même avec ses chaînes.
- Disons que si tu étais le cavalier sur un jeu d’échec, je serai la main qui te ferait bouger et la voix qui t’ordonnerait quoi faire.
- Tu mens. Personne ne guide mes actes. »


Fidweten se leva et posa ses poings sur la table. La colère se lisait sur son visage mais ses yeux trahissait un sentiment de surprise. Mais au fond de lui, il sentait que cet étranger avait toujours été prêt de lui, invisible mais pourtant présent. Tandis que les deux hommes se regardaient fixement, Fidweten sentait un malaise au fond de lui. L’inconnu semblait dévoiler des secrets à son esprit comme un enfant tourne les pages d’un livre. Son impressionnante ascension au sein de l’Ordre Ecarlate, la trahison et son bannissement de la Sainte Croisade, sa rencontre avec l’étrange Prophète, tout semblait être le résultat de l’homme aux cheveux de nuit. Cette étrange sensation, non ce n’était pas une sensation mais une certitude qui l’assaillait, l’incroyable conviction de n’avoir été qu’un pion manipulé.

C’est alors que l’étranger se leva, rangea la chaise sous la table et fit demi-tour. Il marcha vers la porte et chaque pas durait une éternité, chaque pas plongeait Fidweten dans une incompréhension croissante. L’inconnu posa la main sur la poignée de la porte et se tourna vers l’ancien paladin.

« J’oubliais, il y a une chose que tu as et dont j’ai besoin. »

L’homme leva une main et un trait violet frappa le front de Fidweten. Une douleur indescriptible frappa le prisonnier, comme si son esprit était déchiré comme une feuille de papier. Puis la douleur s’arrêta et Fidweten s’écroula sur sa chaise, inconscient. Et tandis que son esprit s’éloignait dans le brouillard des pensées, il entendit une voix lointaine :

« Ce n’est pas le fait de voir les pièces noires ou blanches gagner qui me force à jouer mais plutôt à percevoir quels seront les derniers pions debout afin d’en tirer le meilleur profit. »

Ouvrant avec difficulté ses yeux, Fidweten put voir son interlocuteur ouvrir la porte et disparaître, la main gauche tenant fermement une étrange pierre brillante.

Puis, tout devint noir…


[HRP] : Merci à Elsanya pour son dessin. Smile
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Erthran

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MessageSujet: Re: La Lumière et l'Ombre.   La Lumière et l'Ombre. EmptyLun 13 Nov - 5:13

Erthran se réveilla en pleine nuit, en sueur. Le cœur battant, il s’assit doucement sur le rebord de son lit, reprenant son souffle et ses esprits. Une étrange impression de malaise l’avait frappée pendant son sommeil. Une sensation de manque l’avait envahie, le mettant pour ainsi dire à nu. Un sombre pressentiment s’abattit alors sur le Commandeur. Un présage ? Un avertissement ? Peut être… Après tout ses hommes et lui auraient à conduire la bataille de leur vie d’ici peu, pas étonnant que son esprit le torture la nuit. La décision de former l’Ordre n’avait pas été prit à la légère et les responsabilités s’abattaient sur le paladin, encore jeune malgré tout.

« Calme toi mon grand » se répéta t-il en se rallongeant, comme pour se convaincre. « Tu fais ton devoir et la Lumière est avec tes hommes et toi, tu le sais… ».

Il referma les yeux, essayant tant bien que mal de se rendormir, mais n’y parvint pas. Une heure plus tard, il se leva, enfila une tenue propre et descendit dans la nef de la cathédrale. Il y resta la fin de la nuit en prières, demandant conseil à des instances supérieures.

La Lumière et l'Ombre. Priereic6

Soudain il comprit. Il avait déjà sentit cette sensation là, autrefois. Six mois auparavant, son ancien allié et ami Fidweten, avait trahi la Lumière et son serment. En voyant son compagnon répudier ses vœux et noircir son âme, une partie de son être s’était déchiré. Une intense douleur avait brûlé sa poitrine et l’avait cloué au lit deux jours durant. Pourtant les médecins avaient été formels : il était alors en parfaite santé.
Fidweten… Il devait lui être arrivé quelque chose… et pire, il s’était peut être échappé !

Appelant Athelindor du royaume céleste, le paladin partit au triple galop dans les rues de Stormwind. Il arriva quelques minutes plus tard devant la prison haute sécurité, farouchement gardée par une dizaine de soldats du guet de la ville. Contenant les plus dangereux criminels du continent, le bâtiment se dressait au milieu du canal. Erthran héla un garde, qui le reconnu aussitôt et vint le chercher en barque.

La Lumière et l'Ombre. Prisonkl8

« Bonjour Major, veuillez me conduire à la prison de suite, j’ai une chose importante à vérifier… annonça t-il, voyant que le bâtiment, à l'aube, était aussi calme que d’habitude.
-A vos ordres Commandeur. »


Pendant le court trajet fluvial, erthran questionna l’officier sur son travail et les derniers évènements. Celui ci conta sans passion ses dernières journées de garde :

« ..ah et aussi, un homme en robe est venu rendre visite au prisonnier Maltarn, c’te salop que vous avez arrêté il y a quelques temps…
-Quoi ?! Qui cela ?
-Bah un homme brun, une trentaine année je dirais. Il a dit se nommer… heu…ça ne me revient pas…
-Et il est resté longtemps ?
-Ah non, une dizaine de minutes tout au plus, répondit le major, se grattant la tête. C’est bizarre quand même que je ne me souvienne pas de son nom… et… maintenant que j’y pense il n’avait pas non plus de laisser passer… Par la Lumière !! »


Le garde se crispa et cracha du sang dans la barque, avant de s’écrouler dans un dernier soubresaut. Erthran prit les rames et amena rapidement le blessé sur la terre ferme. Le confiant aux soins de ses collègues, il bondit dans les couloirs de la prison, sentant que quelque chose de terrible s’était passé.
« Le salop ! Lui aussi j’aurai du le tuer quand j’en avais l’occasion ! Espérons qu’il soit encore là ! ».
Renversant deux gardes dans sa course, il imagina quel sombre stratagème le paladin déchu avait pu inventer et surtout qui avait bien pu l’y aider. Le nain Arlo ? La prêtresse Elsanya ? Impossible, cela ne correspondait pas au signalement.

L’arrivée devant la cellule du traître stoppa ses réflexions, et il y entra en trombe, l’épée à la main.
A sa surprise la pièce n’était pas vide… au contraire. Fidweten gisait sur le sol, sans vie.


Dernière édition par le Lun 13 Nov - 16:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La Lumière et l'Ombre.   La Lumière et l'Ombre. EmptyLun 13 Nov - 5:19

La vision de Stormwind rétrécissait au fur et à mesure que l’entité relâchait sa concentration sur le monde d’Azeroth. Dans sa dimension, la nuit, éternelle, régnait sans partage sur une infinité d’astres et de comètes. Au milieu de ce néant, se dressait une colossale silhouette, entourée d’une multitude de comètes et de soleils qui tourbillonnaient autour d’elle, telles des insectes autour d’un arbre séculaire.
D’une dimension dépassant l’imagination, la forme ouvrit les yeux. Flamboyant d’énergie pure, ces globes lumineux pulvérisèrent au passage un ensemble de météorites ayant eu la malchance de se trouver dans la trajectoire de son regard. D’apparence humanoïde, hormis la taille, la créature était impassible et vêtue d’une simple toge dorée. De sa peau de bronze émanait une incroyable et indicible puissance. Cette aura extraordinaire et l’assurance presque insultante de l’être, était encore renforcée par la relique pendant à sa ceinture. Une somptueuse épée de feu à la garde d’émeraude battait son flanc. Les flammes, dont la chaleur dépassait celle d’un millier de soleils, entouraient une lame extrêmement acérée et brisée au tiers de sa longueur.

Relevant lentement la tête, il attrapa un astre au passage et la réduisit nonchalamment en miettes de sa main droite. Un sourire éclaira alors son visage, jusqu’alors figé.

« Enfin ! Ils sont… non… il est prêt. Sombre seigneur, tes plans touchent à leurs fins : l’Ombre et la Lumière ne feront bientôt plus qu’un ! »
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Fidweten

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MessageSujet: Re: La Lumière et l'Ombre.   La Lumière et l'Ombre. EmptyLun 13 Nov - 13:16

Tel un marin prit dans un tourbillon l’entraînant irrémédiablement dans les profondeurs de la mer, l’esprit de Fidweten tentait vainement de se raccrocher à la réalité. Tout faire pour ne pas oublier une fois de plus, tout faire pour ne plus laisser cet inconnu le diriger comme un pion. Tandis que les brumes de l’oubli envahissait son âme, un souvenir lointain le rattrapa.



Les émanations nauséabondes emplissaient l’air. Cette sensation de mort et de corruption presque palpable, qui faisait vaciller les nouvelles recrues, ressemblait cruellement au parfum de la vengeance. La bataille faisait rage et la terre de Tirisfal prélèverait, une fois de plus, son lot de sang et de larmes. Triomphant au dessus des ombres et surplombant la mer, tel un phare de lumière au sein de la nuit, le Monastère Ecarlate était un des bastions libres. Coincé entre le marteau réprouvé et l’enclume du Fléau, les vaillants combattants rescapés de Lordaeron donnaient leur vie pour la dernière cause juste sur ces territoires maudits : purifier l’hérésie des non-morts.

Le cadavre désarticulé retira son épée émoussée du corps de la nouvelle recrue écarlate. Un flot de sang jaillit et dans un dernier geste, le malheureux agrippa la jambe de son meurtrier, un misérable pantin sans âme. L’armure souillée, cabossée et usée, trahissait sa glorieuse origine : un soldat de Lordaeron. Mais ce qui était jadis le plus puissant des territoires du nord n’était à présent plus qu’un spectre agonisant. Le non-mort avançait toujours plus avant, les coups qu’il recevait ne l’arrêtait pas et la fatigue n’interrompait jamais sa marche en avant. Derrière lui, un nombre important de guerriers morbides traçaient une voie d’honneur à l’esprit du Roi-Liche.

La Lumière et l'Ombre. Fidwetenecarlatesa8


Le matin se levait à peine et les rayons du soleil peinait à traverser la brume mais barrant la route du Monastère, une dizaine de guerriers se tenait impassible. L’un d’eux, les cheveux blonds mi-longs attachés en queue de cheval, posa sa lourde masse au sol et cala le manche contre sa jambe. Son bras gauche leva un bouclier en direction des non-morts, le symbole d’une flamme écarlate reflétait la lumière poussive des torches le long de la route, promesse d’un combat qui ne s’arrêterait que par les cendres de leurs ennemis. Fidweten baissa son bouclier et tendit sa main droite, une vive lumière jaillit et transperça les ombres. Le squelette le plus proche explosa en morceaux sous la puissance du sort sacré. Reprenant son marteau, il le jeta sur son épaule et, bouclier en avant, lança la charge des Ecarlates. Le combat faisait rage et les masses détruisaient les faibles ossements en un geste. Le jour arrivait à la moitié de son terme quand les longues volutes d’un brasier gigantesque s’élevèrent.

Fidweten remontait la route pavée en direction du Monastère avec deux de ses hommes quand il croisa une délégation de son ordre, à sa tête un homme jeune aux cheveux tombant aux épaules et d’un blond plus prononcé que lui et au regard d’une bonté que Fidweten n’avait encore jamais aperçu. Les deux hommes se regardèrent un bref instant. L’un digne des grands commandants, l’autre des plus farouches guerriers. L’un aux vêtements riches dont la splendeur amenait la Lumière dans le cœur des êtres fiers, l’autre avec une armure souillée par les batailles entraînant la crainte et le respect. A cet instant, les deux hommes, même marchant sur un chemin identique, semblaient l’opposé l’un de l’autre.

Arrivé sous l’arche du Monastère, un moine s’approcha de Fidweten et lui demanda de le suivre. Sans poser de questions, le jeune Paladin s’enfonça dans les entrailles de la bâtisse, en direction de la bibliothèque où il était convié. Dans la pièce ronde, inondés de centaines de livres et d’ouvrages précieux, se tenaient deux hommes. Fidweten reconnut aisément l’Arcaniste Doan qui, dès qu’il aperçut le Paladin, salua l’étranger et quitta sa si précieuse bibliothèque. Il ne restait plus que Fidweten et un inconnu dont la robe n’était ni de facture riche ni pauvre. Un large capuchon recouvrait son visage. Relevant la tête, il se leva et accueillit les bras ouverts le Paladin.

« Te voici enfin. Je t’ai longtemps attendu. »

Posant un genou à terre, Fidweten, intrigué et sentant que la personne en face de lui était quelqu’un d’important, se hasarda à demander :

« Pardonnez mon insolence, monseigneur, mais puis-je avoir l’honneur de connaître votre nom ?
- Trève de formules de politesse. Je te suis depuis quelques temps déjà. Tu es doté d’un fort potentiel mais je ne suis pas sur que tu saches réellement le développer. »

Un lourd silence tomba sur la pièce et seuls les bruits des pas de l’homme en robe troublaient l’ambiance. Il s’approcha d’une étagère et pris un livre, jeta un bref coup d’œil dessus et le reposa. Puis il reprit :

« Tu es fort mais tu ne sais pas comment utiliser ta force. Les temps actuels forgent nombres de héros mais un seul homme ne peut rien face à la menace qui pèse sur nous tous. Il te faut savoir que même si la Lumière … puissant, ce n’est … véritable voie. Même les plus vertueux … trahison alors les … t’aider. Ne rejète … et libère ta … »



Soudain la lumière revint et au centre de ce halo était baigné un homme. Cette personne secouait Fidweten d’une main et le tenait en respect de l’autre main car une épée acérée se tenait prête à fondre sur le prisonnier. Les pensées un peu embrumées, Fidweten l’attrapa par le bras. Sa voix était rude mais empreinte d’une inquiétude palpable.

« Tu dois me sortir d’ici, Erthran ! Trouve moi une arme et une armure ! Le… le registre des visiteurs, Galford doit l’avoir. Nous devons retrouver qui est venu au Monastère… Tu as dû le sentir toi aussi, mon ami. Il est revenu. Nous devons aller à Stratholme ! »
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Erthran

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MessageSujet: Re: La Lumière et l'Ombre.   La Lumière et l'Ombre. EmptyLun 13 Nov - 20:03

Erthran étudiait le corps inerte du prisonnier. S’approchant prudemment de l’homme, il vérifia qu'il était encore en vie. D’une main, il s’en assura en prenant son pouls : Fidweten respirait encore faiblement.
Invoquant la Lumière divine, le paladin imposa ses mains sur la poitrine du souffrant. Curieusement il n’avait aucune plaie visible mais son taux de « Vie » avait atteint un taux critique. Se résignant à laisser la justice en laquelle il croyait s’occuper du criminel pendant les vingt prochaines années, il lui transmit une partie de son énergie vitale. Une douce lueur bleutée ramenait la vie petite à petit dans son corps, ainsi que sa conscience.

Soudain un bras serra la main salvatrice. Le repoussant, Erthran pointa sa rapière sur la gorge du prisonnier, s’attendant à tout de sa part. Ce dernier, une lueur de folie dans les yeux, balbutia des propos incohérents, que la Commandeur eu du mal à comprendre.

« Silence paladin déchu ! Comment oses tu encore te prétendre mon ami ?! Je n’ai plus rien à voir avec toi depuis longtemps, notre passé commun est détruit à tout jamais ! »

Comme s’il n’avait rien entendu, Fidweten continua ses étranges propos, serrant toujours le bras droit d’erthran comme un forcené.

« Qui ça ? A Stratholme ? Tu es devenu fou… Ta pauvre conscience et la solitude t’ont fait perdre l’esprit ! Soupira t-il. La ville est en cendres et Galford aussi sans doute. Quand à te faire sortir d’ici, plutôt mourir ! J’ai du sacrifier bon nombre de choses pour que tu sois incarcérer et tu croupiras ici jusqu’à la fin de ta vie, en pénitence, ainsi en a décidé le tribunal. Quand à cette personne, je ne connais pas son identité et je m’en fiche, sans doute une de tes anciennes victimes qui a voulu se venger de toi, et elle a bien failli réussir ! Alors arrête tes histoires à dormir debout, ça ne prend pas avec moi…
Tu es tombé bien bas pour en venir à de tels mensonges et échapper à ton destin… Tu n’as plus rien de l’homme fier que j’ai connu… Fidweten est mort, et bien mort… »


Une escouade de garde arrivant en renfort dans la cellule, Erthran laissa le prisonnier à leurs bons soins. Il passa rapidement remonter les bretelles au Lieutenant responsable de ce quartier de la prison, puis repartit en barque, sur la rive du canal.

Cette affaire le préoccupait bien plus qu’il ne voulait le laisser paraître… Prenant l’air du côté de la place du marché, il réfléchissait à ce qu’il avait ressentit cette nuit et à ce que Fidweten lui avait dit.
Passant à travers les étalages de poissons, légumes et autres fromages frais, le paladin ignora inconsciemment les saluts de nombres de gens l’ayant reconnu.
« Bon sang… Qu’est ce que ça veut dire… »

Il avait ressentit la même sensation dans la cellule que dans sa chambre, en pleine nuit. Ce qui le troublait encore plus, c’était la voix du prisonnier : tremblante, presque suppliante. Ses yeux aussi brillaient d’une lueur qu’il ne leur connaissait pas… Une lueur de sincérité et de ferveur.

« Arf, arrête de te torturer l’esprit, cet homme est fou ! »

Quittant le marché, une bonne heure après, Erthran remonta une petite ruelle en direction de la place de la cathédrale. Un homme, encapuchonné, le croisa et s’arrêta à sa hauteur. Son sixième sens le prévenant, le paladin se mit sur ses gardes et… sa voix lui rappelait quelque chose…

" Bien le bonjour Commandeur ! Comment allez vous en cette belle journée ?
_ Hmm bien… merci… Monsieur ?
_ Agar, appelez moi Agar.
_ Très bien, que puis faire pour vous ? répondit le commandeur, toujours sur la défensive.
_ Oh rien… Je venais juste prendre des nouvelles de votre ami, l’Ecarlate Maltarn. Je ne crains que le choc ait été un peu trop violent pour lui…" ricana la silhouette.


Erthran comprit. Cet homme était celui qui avait pénétré dans la prison ce matin. L’instinct lui fit lever son épée pour se prémunir d’une future attaque. Celle-ci vint, terrible. Mais pas sous la forme attendue. Un trait d’ombre lui percuta la tête avec une telle force que le Commandeur bascula dans des cartons sur le bord de la rue.
Le rayon lui fouraillait le cerveau, comme un félin le ferait avec les entrailles d’une proie abattue. Un cri sortit de sa bouche alors que la douleur devenait insupportable, comme si l’on arrachait son âme de son corps.
Titubant, des flashs lumineux devant les yeux, Erthran se releva tant bien que mal, pour opposer une résistance à son adversaire. Même futile, il ne mourrait pas dans combattre, sa force et sa volonté l’avaient toujours porté dans les moments les plus durs de son existence.
Son adversaire à une dizaine de mètres de lui, il tenta d’invoquer le courroux divin pour châtier l’entité. Mais instantanément, la silhouette se trouva devant lui. Elle sorti de ses poches un éclat d’une noirceur insondable et d’un geste vif, lui planta dans le crâne, et y fut absorbé.

Terrassé, le paladin s’écroula alors que des centaines d’images traversaient son esprit malmené. Il se vit en quelque secondes combattre le Fléau, voyager avec un nain gris et une prêtresse de la Lumière, assassiner des gens, et comparaître devant son amie Lisandra, dans un tribunal.
Enfin, avant de sombrer dans l’inconscience, il reconnu la silhouette exécutant le même rituel sur un prisonnier… Lui ? Comment cela pouvait il être ? Il comprit.


Deux heures plus tard, une patrouille le retrouva et l’amena à la cathédrale pour s’y faire soigner. Des figures amicales veillaient sur lui.
Reprenant conscience, il se remémora calmement les derniers évènements et bondit de son lit.

« Fidweten ! Il n’est peut être pas encore trop tard ! »

Sur ces mots, et devant la surprise des religieux assemblés, il prit son arme et courut à toutes jambes en direction d’un îlot au milieu du canal…

***


Non loin de là, une silhouette regardait, invisible, le spectacle. Un sourire aux lèvres elle suivit le Commandeur, un éclat blanc à la main, brillant comme la pureté d’une aube nouvelle.
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MessageSujet: Re: La Lumière et l'Ombre.   La Lumière et l'Ombre. EmptyMar 14 Nov - 18:43

Prisonnier dans sa cellule sans âme, Fidweten réfléchissait. Il maugréait des paroles à peine audible, analysant chaque situation où il avait dû choisir entre une voie pacifique et une voie plus… opposée. Et à chaque fois sa conclusion était la même, il avait constamment pris le chemin de la violence, entraînant ses amis sur une route pavée de combats et de sang. Tournant en rond sur le sol froid, il ne pouvait s’empêcher de repenser à son entrevue avec cet étranger. L’inconnu semblait savoir beaucoup de choses et il en avait révélé une infime partie, juste ce qu’il fallait pour que le monde autour de Fidweten, ses croyances et ses pensées, s’effondre comme un château de cartes. Tout en marchant, le Paladin leva instinctivement la paume de sa main vers le haut. Rien ne se passa.

« Evidemment, je ne suis plus béni par la Lumière… » pensa-t-il.

Cette nouvelle l’exaspéra au plus haut point, mais au fond de lui, il s’y attendait car au fil des jours, il se sentait vidé. Aujourd’hui, il n’était plus capable d’appeler la puissance de la Lumière et, même s’il rechignait à se l’avouer, il paniquait. Il s’assit sur sa paillasse.

Il observa les murs pendant un temps assez long puis une sensation de trouble l’envahit, comme s’il venait de perdre quelque chose, comme une personne qui ressentirait la peine de son jumeau. Il se releva d’un geste comme si un appel à l’aide inaudible était parvenu à ses oreilles. Au fond de lui, il savait que quelqu’un venait de s’en prendre à Erthran. Il avait bien son idée sur qui en était arrivé là mais soudain, il rejeta cette idée. Toute cette histoire était stupide et l’inconnu qui lui avait rendu visite ne devait être que le fruit de son imagination. Mais alors pourquoi se sentait-il plus léger, comme si une partie de son fardeau avait été enlevée ?

Fidweten croisa les bras et il ne compta plus les allers-retours entre son lit et la porte de sa cellule. Puis il prit une décision. Il s’approcha de la porte et appela les gardes. Après une poignée de minutes, deux soldats arrivèrent :

« Tiens donc, Maltarn, on ne t’entend pas souvent en ce moment. Tu veux quoi ?
- Envoyez une patrouille dans les rues, recherchez le Commandeur Erthran, vous le connaissez.
- Et bien, Maltarn, tu as des dons de divination maintenant ? »


Les deux gardes rirent de bon cœur mais devant le regard sérieux et grave de Fidweten, ils s’arrêtèrent. Les deux hommes chuchotèrent puis l’un d’eux partit. Le second toisa le prisonnier un moment puis disparu dans le couloir. Puis tout reprit son cours normalement, jusqu’à ce que les deux gardes revinrent. Ils ouvrirent la porte, les épées tirées. L’un d’eux tenait un sceptre de taille moyenne dont la fonction, inventée par le Kirin Tor pour maintenir en respect les démonistes Orcs lors de la Seconde Guerre, était d’utiliser le pouvoir magique d’un individu pour l’entraver. Ainsi, plus le lanceur de sorts était puissant, plus il lui était impossible de bouger. Malheureusement, nombre des sceptres inhibiteurs furent perdus avec la vague mortelle du Fléau.

« Ca te tiendra en respect, Maltarn. Nous n’avons pas confiance en tes pouvoirs de Paladin déchu.
- Avez-vous retrouvé Erthran ? demanda simplement Fidweten.
- On l’a retrouvé. Si on est là, c’est pour que tu nous dises comment tu l’as su et… on ne partira pas tant qu’on aura pas eu de réponse satisfaisante. »


Le sceptre inhibiteur pointé sur Fidweten, le garde resta à l’entrée de la cellule, tandis que le second rengaina son épée et attrapa une matraque de petite taille.

« On a retrouvé le Commandeur Erthran dans un sale état et c’est le genre de choses qu’on aime pas. Surtout si c’est un prisonnier au cœur du quartier de haute-sécurité qui donne l’alarme. C’est tout de suite louche… »

Le soldat leva sa matraque et s’apprêtait à l’abattre sur le prisonnier quand celui-ci empoigna le bras du garde. La surprise se lisait dans les yeux du garde qui ne s’attendait pas à voir Fidweten bouger. Ce dernier répondit simplement :

« Le sceptre inhibiteur est inutile contre une personne abandonnée par toute magie. »

Il s’apprêtait à en découdre avec les gardes quand, dans l’encadrement de la porte, une silhouette familière apparut. Une fois de plus, Erthran et Fidweten étaient face à face mais cette fois, une donnée avait changé.
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MessageSujet: Re: La Lumière et l'Ombre.   La Lumière et l'Ombre. EmptyJeu 16 Nov - 18:06

« Lachez le », ordonna froidement la silhouette.
Se retournant et prêts à se défendre, les gardes restèrent figés en découvrant l’auteur de ces paroles.
« Mais mon Commandeur…
_ Laissez le je vous prie. Je m’en occupe, ajouta t-il plus doucement »


Les gardes, manifestement frustrés de n’avoir pu se défouler quelque peu, partirent après s’être brièvement inclinés. Face à face les anciens Croisés s’affrontèrent.
Erthran n’avait pas eu le temps de se changer. Ses braies en cuir étaient déchirées sur le côté, et sa chemise en soie était encore tâchée de sang : son sang. Un simple bandeau entourant ses cheveux donnait à son visage anguleux une harmonie retrouvée malgré la fatigue visible sur ses traits. Pourtant, ses yeux azurs fixaient Fidweten avec une telle intensité que celui-ci se demanda s’il n’était pas capable de sonder son âme à distance. Une courte barbe parfaitement taillée complétait le tableau.
Puissamment bâti, le Commandeur paraissait pourtant frêle face au prisonnier, qui le dépassait d’une bonne demie tête. Ses épaules étaient massives et sa musculature encore saillante malgré la longue détention.

"Tu es revenu, Erthran…
_ Oui… Il semblerait que tu n’ais pas menti Fidweten… J’ai rencontré l’homme en question et… Le Commandeur hésita.
_Et ?
_ Il faut fuir Fid, au plus vite !
Etonné par la soudaine familiarité avec laquelle Erthran s’adressait, Fidweten répondit :
_ Comment ? Et où cela ?? La prison est gardée par une centaine de soldats et de puissantes runes protègent magiquement de toute intrusion non désirée !
_ Je ne sais pas encore… avoua t-il. Mais il le faut ! Cette... chose, a volé un fragment de mon âme et… m’a incorporé une partie de la tienne ! Je ne sais pas comment cela est possible mais je le sais ! Je le sens ! Il nous en veut ! Non, il NOUS veut ! Je ne sais pas pourquoi mais je devine qu’il approche et qu’il va s’en prendre à toi. Par la Lumière il faut l’en empêcher !"
Son crâne le lançait encore... Ses pensées et souvenirs s'embrouillaient, proche de le rendre fou.
Le géant hocha lentement de la tête, une lueur d’espoir et de reconnaissance dans les yeux. A ce moment, un cri horrible éclata de l’entrée de la prison. L’alarme fut donnée et un brouhaha indescriptible suivit alors que les gardes dégainaient leurs armes avant de fondre sur l’intrus. Le silence. En quelques secondes, l’intrus avait manifestement annihilé toute résistance et des bruits de pas lents et cadencés, résonnaient dans le couloir.

Une goutte de sueur perlant sur son front, Erthran s’exclama :
« Impossible ! Les rituels posés par l’Archimage de la cité auraient du le stopper ! Et les gardes… des soldats d’élite ! »
Il dégaina sa lame et fit mine de partirent aider les soldats, quand Fidweten le retint par le bras. Lâche moi !!
Il secoua la tête :
_ Non… C’est inutile, tu ne peux rien contre lui, et moi non plus. Si nous voulons avoir une chance d’en réchapper et de regrouper des forces, il faut fuir. »


Erthran était en proie à un conflit intérieur alors qu’une dizaine de soldats passaient devant la cellule pour stopper la progression de l’intrus. A contre cœur il accepta, résigné. Murmurant une courte prière pour le sacrifice de ces hommes, il répondit :
« Sur le toit, viens ! »

Il emmena rapidement son vieil ennemi par les escaliers de la prison, défonçant une porte en bois au passage. Ils arrivèrent, essoufflés, sur le toit du bâtiment qui dominait les canaux d’une bonne vingtaine de pas. D’un mouvement souple, il trancha les liens de Fidweten et pointa l’eau en contrebas. Avant qu’il n’ait pu ajouter un mot, un garde passa près d’eux, projeté par une force inimaginable. Se retournant ils virent la trappe menant aux escaliers éclatée en morceaux.
D’en bas, une silhouette terriblement familière se dressa calmement.
Sa marche, toujours aussi mesurée, donna la chair de poule aux deux paladins, bloqués sur le toit de l’édifice.

« Plonge ! Ordonna Erthran ! C’est toi qu’il veut ! Je vais essayer de le retenir… »
Mais alors qu’il se mettait en garde, près à défendre chèrement sa vie, Fidweten ramassa une vieille masse de construction posée contre un mur, et vint se poster près de son ancien frère d’armes.

« Nos destins sont liés Erthran, que tu le veuilles ou non… » Il adressa un bref sourire au Commandeur avant de charger l’inconnu. Suivant le cri de guerre de l’Ecarlate, Erthran fit de même, priant la Lumière de leur donner la force de triompher.

Vingt pas plus loin, la Silhouette, toujours encapuchonnée, sortit de sa poche un fragment cristallin d’une blancheur absolue.
« Nous y sommes… »
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MessageSujet: Re: La Lumière et l'Ombre.   La Lumière et l'Ombre. EmptyVen 17 Nov - 11:44

La situation semblait irréelle. Deux Paladins, un Commandeur respecté de tous et un prisonnier ayant tourné vers les ténèbres, affrontaient sur le toit de la prison haute-sécurité de Stormwind un inconnu ayant balayé toute résistance sans un signe d’essoufflement. Mais un espoir subsistait pour Erthran et Fidweten, l’alarme résonnait et déjà les bottes de l’armée de Stormwind martelaient les pavés des rues.

Fort de son enseignement d’Ecarlate et de sa vie passée à servir la sombre cause, Fidweten connaissait de nombreux secrets sur l’élimination d’une menace magique. Mais abandonné par ses pouvoirs, il devrait improviser face à un adversaire utilisant des dons supérieurs à tout ce qu’il avait croisé auparavant. Il chercha en premier à frapper une jambe. Tout puissant Mage qu’il avait pu être, avec un genou brisé, sa concentration en pâtirait. Maltarn arma sa masse au dessus de la tête et après avoir effectué un pas de côté, abattit un puissant coup horizontal au niveau du genou. Et le coup toucha son but mais l’effet ne fut pas celui escompté. En effet, le manche de la masse de construction se brisa lors de l’impact et la seule réaction qui vint de l’inconnu était un rire étouffé et méprisant.

Erthran hésita dans sa charge, le son de l’impact avait une résonance métallique. Ce bruit, il lui semblait l’avoir déjà entendu. Il lui était si familier. Un souvenir lui revint, une sensation, une odeur précise : la forge. Après avoir passé des heures et des heures à modeler le métal, ce bruit ressemblait à s’y méprendre à celui du fer contre du bronze. Sa pensée fut rompu par la voix de leur adversaire.

« Je vois que les ombres t’ont appris à frapper puissamment des points détournés pour toucher à ton but, Fidweten Maltarn, Commandant Ecarlate. Je suis fier de ton enseignement. »

L’inconnu leva sa main et Fidweten fut projeté en arrière. Maltarn se contorsionnait sur le sol, visiblement atteint par un mal violent au thorax, une douleur si vive qu’il ne parvenait à émettre aucun son.

A présent, Erthran faisait face, seul et une fois de plus, à celui qui l’avait laissé inconscient dans une rue de Stormwind. Sa rapière à la main, si son instinct lui disait vrai alors son arme serait inefficace. Sous l’apparence frêle d’un Mage, cet homme était en réalité bien plus résistant qu’il ne semblait l’être. Après une brève incantation de la part de l’homme vertueux, une lumière vive frappa son adversaire. Utilisant un tel éblouissement, Erthran arma sa rapière et lança un rapide coup d’estoc en direction des yeux perçants de celui qui lui avait déchiré l’âme. Mais la pointe de l’arme s’arrêta et la lumière se dissipa.

« La Lumière t’a offert une grande capacité d’analyse, rapide et décisive, Erthran, Commandeur des Rédempteurs de Lordaeron. Toi aussi, tu as bien appris mais je ne suis pas venu pour toi. Peut être nous reverrons-nous un jour, si tu accomplis bien ton devoir, mon champion. »

D’un geste de la main, l’inconnu repoussa Erthran hors du toit, le faisant chuter dans les canaux en contrebas. A présent, il avançait en direction de Fidweten, qui peinait à respirer. Sa démarche calme et régulière et à sa droite, une pierre d’un blanc éclatant flottait dans les airs. Il se positionna au dessus de l’Ecarlate, le surplombant de toute sa taille. Fidweten ouvrit les yeux et il lui semblait que la dimension de son adversaire était sans fin. Puis un éclair lumineux frappa son front et il s’évanouit.

L’armée de Stormwind investissait la prison, mettant fin au début d’émeute. Alors que les bottes cerclées de métal battaient la pierre des escaliers menant au toit, l’inconnu regarda une fois de plus son œuvre. Il se baissa et attrapa Fidweten par le col.

« Il est temps de te sortir de prison. Je sais que tu m’entends encore, retiens juste ceci : l’Outreterre. »

Et les deux hommes disparurent comme le brouillant dans le vent matinal.
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MessageSujet: Re: La Lumière et l'Ombre.   La Lumière et l'Ombre. EmptySam 18 Nov - 17:01

Erthran se séchait près d’un feu de cheminée, dans une chambre qu’il venait de louer pour la nuit, à l’auberge du Goldshire. Torse nu, encore transi par l’eau glaciale des canaux en cette saison, il se frictionnait énergiquement les muscles afin de se réchauffer.

Deux heures plus tôt, à la prison de haute sécurité, le paladin avait échappé de peu à la noyade. Sonné par le coup surhumain de l’homme encapuchonné, il avait été projeté vingt mètres en contrebas, dans une eau à cinq degrés. Luttant avec l’énergie du désespoir, il avait rallié la rive et avait été secouru par un pêcheur matinal.
La patrouille de l’officier Jaxon était revenue bredouille. Elle avait déboulé sur le toit quelques secondes avant sa chute, et n’avait trouvé aucune trace de l’inconnu et de Fidweten.

S’immergeant dans une bassine d’eau chaude qu’il avait fait monté, Erthran délassa son corps endolori et son esprit torturé. Son mal de crâne se dissipait peu à peu, mais une multitude de souvenirs qui ne lui appartenaient pas y défilait chaque seconde.
« Je vais devenir fou ! Monstre, que m’as-tu fait ?! » hurla t’il, brisant ainsi le calme de la résidence forestière.
Touchant avec appréhension son front, il n’y sentit pourtant aucune cicatrice. Son cœur frémit à la pensée d’une quelconque magie noire capable de modeler son âme ou pire, de la lui arracher pour toujours. Adressant une dernière prière à la Lumière, il alla prendre un repos bien mérité, même si la vie de Fidweten le hanta encore dans ses rêves.

Huit jours passèrent pendant lesquels le Commandeur battit la campagne pour retrouver les deux disparus. Rien. Ses meilleurs mages ne réussirent pas à en apprendre davantage sur l’inconnu, ni sur l’endroit de sa fuite. Cependant des perturbations se faisaient de plus en plus fréquentes dans la trame magique. La vie d’Azeroth elle-même en semblait affectée et les sages conclurent finalement que la Porte des Ténèbres était en train de se réouvrir. Elle vibrait à nouveau de magie pure, et les autorités de l’Alliance commencèrent à craindre une nouvelle invasion des orcs ou de la Légion Ardente.

Défoulant ses craintes et sa frustration, Erthran passa ses journées à s’entraîner intensément. Sa fougue était à son summum, sa force physique aussi… Jamais il n’avait été aussi fort et agile, jamais il n’avait ressentit une telle hargne et un tel désir de vengeance.
Sentant que son corps avait changé et que son humeur, malgré lui, devenait exécrable, il se confia aux prêtres de la cathédrale. Ils l’examinèrent des heures durant, le plaçant dans de grands cercles de runes ésotériques, le ciblant avec d’anciens rituels: jamais un homme n’avait eu un profil comme lui.
Comment et pourquoi, ils ne le savaient pas, mais le Commandeur n’était ni devenu fou, ni possédé… il était juste deux. Ou plus précisément, un esprit aussi fort que le sien, et plus sombre coexistait dans son crâne. Il semblait lui apporter force et vigueur, expérience et sagesse.

Priant chaque nuit, après son intense entraînement, il apprit à son âme à vivre en harmonie avec celle de Fidweten. Mettant le mauvais de côté et gardant le meilleur, le Commandeur fusionna littéralement avec une partie de son ancien camarade. Il comprit alors son vieil ennemi, sa vie manipulée par cette entité… Il avait été une victime, rien de plus, détourné de la Lumière pour assouvir les sombres desseins d’un autre !
Serrant les poings, il se jura de le retrouver et le libérer de cette emprise ! Lumière chérie, que cet homme avait souffert !
Accroupi dans ses quartiers, en larmes, il fut interrompu par sa sainteté Bénédictus. Ce dernier entra et posa une main bienveillante sur son épaule, apaisant d’un seul geste les tensions du jeune homme.

« Erthran… Ce que tu vis est terrible mais dis toi que cela a sans doute un sens. Toute vie, toute être en ce monde est là pour y apporter sa part, qu’elle soit bonne ou mauvaise. Toi, l’un de mes meilleurs disciples, tu as toujours su écouter le monde et son essence même qui l’englobe : la Lumière. Elle est Tout, elle fait partie de toute chose, de toute vie. Elle est force et bravoure, elle est sagesse et conseil…
La chose que tu as affrontée dépasse l’entendement des mortels, j’en ai maintenant la certitude. Cependant sache qu’aucun soldat de la prison n’a été tué…
Erthran releva la tête
_ Comment seigneur ? Que dites vous ?
_ Oui… Vu sa force prodigieuse, elle a du faire très attention de ne toucher mortellement aucun garde. Je ne sais pas ce que cela signifie, mais elle n’était point malveillante. Tu as sans doute un grand rôle à jouer dans l’avenir mon fils… Le Fléau, Lordaeron… Mais un ennemi plus grand encore en est à la source. Si une telle entité t’a choisi, c’est que ton rôle à jouer sera déterminant pour des milliers de vie.
_ Mais… Que puis je faire ? Pourquoi moi ? Et pourquoi lui ?! Pourquoi Fidweten !?
_ Je ne le sais mais une chose est sûre, lui et toi êtes liés, et quelque soit l’origine de cette puissance, elle vous a donné le pouvoir de lutter ensemble contre la Légion. Tu dois le retrouver mon fils, pour ton salut, pour le nôtre…"


L’archevêque soupira, et sortit de sa robe une vieille gravure.
Erthran la prit et resta bouche bée, les réponses à de nombreuses interrogations apparurent dans sa tête. Saluant l’Archevêque, il laissa retomber la plaque au sol, et quitta la chambre d’un pas déterminé.
Sur la gravure on pouvait nettement voir deux jeunes enfants, blonds comme les blés, jouer ensemble dans un petit village au milieu de la campagne.


Dernière édition par le Sam 18 Nov - 17:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Lumière et l'Ombre.   La Lumière et l'Ombre. EmptySam 18 Nov - 17:02

La nuit était noire, le tonnerre grondait. Derrière les créneaux de Rempart du Néant, un homme seul, ajustait son équipement. La citadelle, érigée à la fin de la grande guerre contre la Horde, faisait face à une immense plaine désolée et meurtrie. Elle était habitée, disait on, par de sombres démons et autres créatures de cauchemars issus du Portail, que la citadelle avait pour but de surveiller. Dernier bastion de la civilisation en ces terres foudroyées, première forteresse à tomber en cas d’invasion, la citadelle incarnait à la fois la fin du monde et l’espoir, l’Ombre et la Lumière.
Ajustant les sangles de son plastron doré, et son ceinturon soutenant ses jambières, l’homme fixa gravement l’horizon où un terrible orage s’annonçait. Il chaussa ensuite ses grèves consciencieusement et ajusta ses épaulières au niveau de son cou de manière à détourner les attaques hautes. Enfin, il enfila ses gantelets métalliques et descendit dans les écuries, son heaume dans une main et sa fidèle masse noire dans l’autre.

Du sang coulait de ses plaies et la pluie battante gênait sa vision. Cependant, le paladin continuait de distribuer la mort aux ignobles démons assez fous pour l’attaquer. Faisant tournoyer son énorme masse cloutée autour de lui, tenant à distance les légions de fiélons, il abattait son arme sur les plus audacieux, les renvoyant en un battement de cœur au Néant distordu. Ses nouveaux pouvoirs n’avaient cessé de grandir récemment et il les exploitait de mieux en mieux, réfrénant ses pulsions. Exorcisant d’une main, et broyant les créatures du Chaos de l’autre, il arriva enfin devant l’objet de sa chevauchée nocturne. La porte des Ténèbres, haute comme cinq hommes, se tenait devant lui. Des statues de pierres, impassibles, gardaient l’accès de leurs yeux rougeoyants. Des flambeaux éternels brûlaient sous la pluie, étincelant dans la nuit comme des phares sur un océan de noirceur. Entre les deux piliers, un voile opaque séparait les deux mondes, mais erthran le sentait, l’écran devenait translucide de minute en minute, laissant deviner le monde ravagé de Draenor.

Ignorant derrière lui le sentier sanglant d’ennemis terrassés, le paladin, armure cabossée, jeta sa masse et tomba à genoux. Ecartant les bras dans une dernière supplique, impuissant face à cette arche infranchissable, il hurla:

« Fidweten ! »

Seul le silence lui répondit. Autour de lui, une horde de gardes funestes se rassemblait déjà, avide de fondre sur l’inconscient qui avait osé s’aventurer jusque là…
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MessageSujet: Re: La Lumière et l'Ombre.   La Lumière et l'Ombre. EmptyLun 20 Nov - 13:21

Une brise chaude balayait le visage serein de Fidweten. Se retournant sur le côté, sa main racla la terre et de la poussière s’éleva. Pris d’une quinte de toux, le Paladin se réveilla et se redressa. Instinctivement, il posa une main sur son visage. Il avait l’impression d’avoir dormi une éternité et il aurait juré que sa tête avait été martelé par les sabots d’une tribu de Taurens. Il ouvrit les yeux mais les ferma immédiatement, sa vision était floue et il peinait à supporter la luminosité du lieu. Le vent le réchauffait et la décision fut prise, en son âme et conscience, de patienter encore dans ses lieux. D’après son ouïe, rien ne semblait rôder près de lui. Alors qu’il se massait la nuque, la vision de la prison retira la brume de son esprit en un rien de temps.

Rassemblant ses pensées, il se remémora ses dernières heures, ou ses derniers jours… voire pire. Malgré toute sa concentration, il n’arrivait pas à se situer dans le temps. Habituant ses yeux à la luminosité environnante, il se rendit compte que la nuit enveloppait cette terre dont la couleur, ocre, ne lui rappelait pas de lieu familier. Après de rapides regards aux alentours, aucune végétation n’était visible, ni aucun signe de vie. Las, il s’allongea pour profiter un instant de ce moment de liberté. Le ciel, presque entièrement dégagé, dévoilait de nombreuses étoiles. Fidweten maugréa sur son inculture, incapable de reconnaître la moindre constellation. Soudainement, il se releva et le spectacle qui s’offrait à lui le plongea dans une stupeur dont il ne s’attendait pas. Là, dans le ciel, parmi les étoiles, une énorme lune trônait, grande et arrogante. Il n’avait jamais vu pareil scène sur les Royaumes de l’Est ou Kalimdor, du moins, pas un astre aussi proche.

Après un examen plus approfondi, tout ce qui l’entourait lui semblait connu mais en même temps, différent. Il avait miné le sol de toutes les régions d’Azeroth afin d’y rechercher de précieuses gemmes mais cette terre là, il ne la connaissait pas. Pendant un instant, il se crut mort, condamné à errer seul dans un désert de son imagination mais au loin, le son à peine audible de voix se fit entendre. Sans arme ni armure, Fidweten se décida pour une approche plus subtile.

Après quelques minutes à déambuler parmi les rochers, Fidweten arriva en surplomb d’une vision familière et étrangère à la fois. En contrebas, une immense voie sommaire menait à une unique structure : un immense portail aux dimensions gargantuesques où fourmillait d’innombrables démons dont certains d’une taille amplement plus haute qu’une maison de Goldshire. L’Ecarlate ne pouvait détourner le regard de cette vision. Le portail, il en était persuadé, était composé de deux massives statues de pierre représentant des êtres humanoïdes portant de longues épées et cette structure faisait passer le portail des Terres Foudroyées pour un modèle réduit. Les démons, quant à eux, étaient occupés à une tâche que Fidweten avait du mal à discerner. Une chose était sure, il les avait déjà vu plusieurs années plus tôt lorsque Lordaeron chuta, déversant des flots de créatures de cauchemar qui ravagèrent, et le mot était faible, les contrées nord des Royaumes de l’Est.

Pendant un instant, son esprit vacilla, oscillant entre le rêve et la répulsion. Razelikh le Souilleur agissait de la même façon sur lui, il y a de cela quelques mois. Si autrefois, il aurait désiré mener au combat les démons sous ses yeux, aujourd’hui il n’éprouvait que dégoût. Se détachant non sans mal de ce spectacle sinistre, le Paladin eut un haut-le-cœur. Après un temps, un sentiment confus, comme un voile de corruption se posa sur son âme. A cet instant, il aurait aimé se jeter dans les entrailles du Mont Blackrock plutôt que de se confronter à la réalité et cette réalité était implacable : il était sur Draenor. Il avait lu de nombreux ouvrages lors de son apprentissage de Paladin et les récits des Orcs concernant leur monde natal recoupaient la vision du portail trônant à quelques centaines de mètres de sa position. Les souvenirs de l’invasion de Lordaeron remonta à son esprit et il eut un pressentiment : et si la Légion Ardente était aux portes d’Azeroth ? Et si, pendant que les races mortelles se réjouissaient de la victoire du Mont Hyjal, les hordes de démons préparaient la véritable invasion ?

Il le savait au fond de lui, la Lumière le baignait à nouveau d’une force si intense qu’elle lui rappelait ses jeunes années. Sentant sa raison lui faire défaut, il tenta de s’accrocher à des souvenirs comme un marin perdu en mer s’agripperait à une bouée de sauvetage. Il se souvint d’agréables soirées en compagnie de personnes qu’il ne connaissait pas. Mais cette mémoire n’était pas la sienne et il se souvint distinctement d’Erthran et de l’inconnu lui plantant une étrange pierre blanche.

« Tu comprends à présent. »

Fidweten leva les yeux et face à lui se dressait une fois de plus cette silhouette insondable, ce maître des pantins qu’avaient été le Rédempteur et l’Ecarlate. Pendant un instant, le Paladin crut voir les yeux de son interlocuteur, empreint d’une sagesse et d’un âge sans limitee. Fidweten commença à parler quand l’inconnu l’interrompit :

« Tu en as assez vu. »

La main de l’homme encapuchonné s’approcha de l’Ecarlate et celle-ci semblait grandir de manière démesurée à mesure qu’elle s’approchait. En un instant, Fidweten ressentit une force incroyable le soulever. Déstabilisé, il s’évanouit…



Fidweten ouvrit les yeux avec mal. Il comprit rapidement pourquoi son corps semblait ne plus l’obéir. Il était couché dans plusieurs centimètres de neige et ne possédait en vêtements que les haillons de prisonnier qu’il portait depuis son emprisonnement. Soufflant dans ses mains, il se releva. Le paysage devant lui était familier et il reconnaissait tous les détails du tableau dépeint sous ses yeux : le dôme magique de Dalaran. Au vu de la rigueur du climat et de la vue sur l’ancienne glorieuse cité des Mages, Fidweten se savait en Altérac. Puis il se mit à rire devant l’ironie d’une telle scène, c’était ici qu’il avait pris, avec Elsanya et Arlo, la décision de durcir leur combat et de rejeter l’Alliance. A présent, il devrait faire un autre choix. Ce n’est qu’après quelques minutes qu’il se demanda ce qu’il faisait ici et comment il était arrivé. Désorienté comme après un rêve trop réel, il ne savait pas si ce qu’il avait vécu était digne d’interrogations sérieuses ou de fantasques contes pour enfant. Une chose était certaine, ses vêtements de prisonnier et sa présence en Altérac lui indiquaient qu’il s’était évadé de prison… ou qu’on l’en avait sorti.

Se décidant de prendre son destin en main, il esquiva les quelques yétis pour rejoindre une muraille de la riche cité devenu bastion des Ogres. Progressant lentement, il arriva dans les ruines d’une petite maison. Non sans peine, il repoussa une lourde armoire, dévoilant une trappe juste assez large pour permettre le passage d’un homme. Fidweten connaissait bien cette cave et en un rien de temps, il alluma une torche. Sous ses yeux, un important stock de barres de métaux précieux, de composants d’enchantement et de pièces d’armures ainsi qu’une poignée d’armes diverses s’étalaient. Un sourire apparut sur son visage, il avait pris sa décision.
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